L'allergie est une pathologie de plus en plus fréquente. Il existe des moyens de prévention pour éviter qu'elle ne se déclare.
La meilleure prévention : l'éviction de l'allergène
L'allergie naît de la rencontre entre un terrain prédisposé ou atopique et d'un ou plusieurs allergènes.
S'il n'est pas possible de modifier son patrimoine génétique, il est possible dans certains cas d'éviter le contact avec l'allergène. L'éviction de l'allergène est envisageable lorsqu'il s'agit d'une allergie alimentaire (on peut bannir de son alimentation tel ou tel aliment).
Par contre, l'éviction devient difficile s'il s'agit de pneumallergènes comme dans l'allergie au pollen ou aux acariens. Il est toutefois possible de télécharger gratuitement l'application d'alertes polliniques du RNSA (Réseau National de Surveillance Aérobiologique) permettant de consulter les niveaux d'alertes en fonction de votre configuration personnalisée (localisation et type de pollens).
Bon à savoir : depuis le 1er juillet 2015, la présence éventuelle d'allergènes doit être mentionnée sur les denrées alimentaires préemballées ou à proximité lorsqu'elles ne sont pas préemballées.
Prévention de l'allergie due à l'environnement quotidien
Pour lutter contre un allergène, avant tout traitement, il faut commencer par des actions préventives, notamment en écartant de son environnement tous les objets qui contiennent l'allergène. Or de nombreux produits de la vie de tous les jours contiennent ou diffusent des allergènes :
- chez soi : l'aspirateur, le climatiseur, les peintures, vernis et colles (avec les composés organiques volatils, les COV), les produits nettoyants, les matelas et oreillers, les revêtements de sol dont la moquette...
- dans les transports : voiture, avion, train et notamment les matières utilisées dans les habitacles (plastiques, caoutchouc, nickel, chrome etc.).
Comment prévenir simplement le contact avec ces allergènes ? Il existe des solutions simples :
- aérer quotidiennement son logement et le nettoyer régulièrement à l'aspirateur ;
- éviter les textiles d'intérieur (rideaux, tapis, moquette etc.), mais aussi les peluches des enfants ;
- utiliser des matelas et oreillers anti-acariens ;
- utiliser des appareils (aspirateur, climatiseur) dotés de filtres à particules de haute qualité. Signalons notamment Biow, un système de filtration qui favorise la régénération ; sa technique de purification de l'air et très efficace contre les allergènes aériens (y compris les virus, bactéries et même les nanoparticules).
Le label Allergènes contrôlés, créé par les allergologues de l'ARCAA (Association pour la recherche clinique en allergologie et en asthmologie), est une garantie de qualité anti-allergénique pour les produits de tous les jours. Il est utile dans une démarche de prévention des allergies.
Il est par ailleurs essentiel de traiter le terrain allergique avec des traitements de fond, par exemple des gélules de plantain ou des macérats glycérinés de cassis et de viorne (gemmothérapie).
En aromathérapie, préparez dans un flacon de 50 ml le remède préventif suivant : 25 gouttes d'HE de camomille romaine et 25 gouttes d'HE de camomille allemande (Matricaria recutita) complétées par une huile végétale (colza, jojoba, calendula, etc.). Frictionnez avec une dizaine de gouttes du mélange matin et soir, un mois avant l'apparition des allergies.
Attention : ces huiles essentielles sont contre-indiquées chez les femmes enceintes, allaitantes ainsi qu'en cas d'épilepsie ou chez les enfants de moins de 6 ans.
Prévention de l'allergie alimentaire chez le jeune enfant
Qu’ils proviennent d’allergopédiatres, de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) ou du Haut Conseil de Santé publique (HCSP), les avis sont tous en faveur d’une introduction large et précoce de tous les aliments sans exception y compris les allergènes majeurs que sont le lait de vache, l’œuf et l’arachide. Et ce, que l’enfant soit ou non à risque d'allergie.
Concrètement, on peut conseiller d’introduire à partir de 5 mois un boudoir deux fois par semaine (l’œuf cuit associé au blé est nettement moins allergisant), réduit en poudre et mélangé à la compote, ainsi que 5 g d’œuf dur (une cuillère à café bombée) deux fois par semaine (mixé avec la purée dans les premiers temps).
Pour induire une tolérance aux fruits à coque, on saupoudre le repas d’une cuillère à café bombée par semaine de poudre d’amandes ou de pâte d’arachide. « Ces aliments à haut potentiel allergisant doivent être consommés régulièrement » insiste Rachel Pontcharraud, diététicienne-nutritionniste (Service de pneumo-allergologie au CHU de Toulouse, Groupe Allergodiet de diététiciens nutritionnistes spécialisés en allergologie).
Source : d’après la communication de R. Pontcharraud, lors de la 17e édition du Congrès francophone d’allergologie (du 19 au 22 avril 2022 à Paris).
Au cours d'une étude, des enfants souffrant d'allergie à l'arachide se sont vus administrer des probiotiques accompagnés de faibles doses de protéines d'arachides pendant une période de 18 mois. À l'issue de ces tests, 80 % des enfants pouvaient tolérer l'arachide et, 4 ans plus tard, 70 % de ces enfants pouvaient encore consommer des cacahuètes sans réaction allergique. Attention, ne faites pas vous-même l'essai sans en parler à un médecin.
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La carte d'identité de l'allergique
La carte d'identité de l'allergique permet aux personnes allergiques d'avoir toujours sur elles la liste des allergènes auxquels elles sont sensibles.
Dans le cas d'une allergie médicamenteuse, le nom du médicament doit être inscrit selon la dénomination commune internationale (DCI) afin de faciliter la compréhension lors d'éventuels voyages à l'étranger.
Aussi dans la rubrique :
Vivre avec des allergies
Sommaire
- Éviter les allergènes
- Réagir en cas de crise d'allergie