Une allergie est due à un dérèglement global du système immunitaire qui devient intolérant à des substances présentes dans l'environnement et généralement inoffensives : les allergènes. Il peut s'agir d'un aliment, d'un pollen, d'un médicament, d'un parfum, d'un bijou sur la peau, d'un bain de mer, de la poussière…
Chez la plupart des personnes, cette substance n'entraîne pas de trouble particulier mais chez une personne allergique, elle devient responsable de réactions respiratoires, digestives, cutanées ou systémiques, qui sont disproportionnées et plus ou moins graves. On appelle cette réaction « réaction allergique » et la substance « allergène ».
On recense plus de 400 allergènes régulièrement impliqués dans des réactions allergiques.
Origines de la maladie allergique
La maladie allergique n'est pas à strictement parler héréditaire. On parle plutôt d'une maladie épigénétique : il s'agit d'une prédisposition familiale augmentée ou diminuée par des facteurs environnementaux. Ce qu'une personne mange, boit, respire, en tel endroit, à tel moment de sa vie, peut influencer l'expression de certains gènes dans l'organisme et faire le lit de maladies.
Les prédispositions familiales sont :
- deux parents allergiques = 60 % de risques d'avoir un enfant allergique ;
- un des deux parents allergiques = 40 % de risques d'avoir un enfant allergique.
Les facteurs environnementaux induisant des modifications épigénétiques (augmentation ou diminution du risque de maladie allergique) sont :
- tabagisme passif in utero (augmentation) ;
- pollution atmosphérique (augmentation) ;
- environnement fermier (diminution) ;
- prise d'acide folique pendant la grossesse (augmentation) ;
- diversification alimentaire dès 4 mois (diminution) ;
- infection respiratoire pendant la petite enfance (diminution)
- aspirine, antiacides et antibiotiques dans la petite enfance (augmentation) ;
- allaitement (diminution) ;
- naissance par césarienne (augmentation).
À noter : la période in utero, la naissance et l'adolescence sont les trois périodes critiques de modifications épigénétiques.
L'occidentalisation de nos modes de vie a un impact direct sur l'augmentation de la maladie allergique dans la population générale.
Fréquence de la maladie allergique
La maladie allergique altère aujourd'hui la qualité de vie d'un quart (25 %) de la population française tous âges confondus. L'organisation mondiale de la santé (OMS) prédit une personne allergique sur deux dans le monde en 2050 et une sur deux en Europe d'ici 2025 selon l’European Academy of Allergy and Clinical Immunology.
Cette croissance amorcée depuis les années 60 est due à une augmentation de facteurs aggravants et à une diminution de facteurs protecteurs.
On peut devenir allergique à une substance à tous les âges de la vie, qu'on la rencontre pour la première fois (aliment) ou pour la centième fois (venins d'hyménoptère, cosmétiques).
Mécanismes de la maladie allergique
La maladie allergique repose principalement sur deux mécanismes impliquant des anticorps nommés Immunoglobulines E (IgE) qui sont présents chez tous les mammifères. Cet anticorps est un moyen de défense de l'organisme présent dans le système immunitaire. Les symptômes qui sont l'expression de la réaction immunitaire sont variés. les cellules de l'organisme vont s'enflammer sur différents organes : la peau, les muqueuses (nez, yeux, poumons, gorge), la sphère digestive, l'ensemble systémique (rythme cardiaque, pression sanguine).
La réaction IgE médiée (réaction immédiate)
La réaction IgE médiée (90 % des réactions d'une maladie allergique) provoque dans les 2 premières heures après le contact avec la substance des symptômes de :
- rhinite allergique (nez bouché ou qui coule, éternuements) ;
- conjonctivite allergique (yeux qui coulent) ;
- asthme allergique (encombrement bronchique, crise d'asthme) ;
- troubles digestifs (vomissements, douleurs abdominales) ;
- troubles systémiques (hypotension, fourmillement à l'extrémité des membres, choc anaphylactique) ;
- troubles cutanés (urticaire, angio-œdème, eczéma de contact) ;
- dermatite atopique (peau craquelée et vésicules qui démangent sur la peau).
La réaction IgE non médiée (réaction retardée)
La réaction IgE non médiée (10 % des réactions d'une maladie allergique) provoque plusieurs heures à plusieurs jours après le contact avec la substance des symptômes de :
- dermatite atopique (peau craquelée et vésicules qui démangent sur la peau) ;
- troubles digestifs (vomissements, diarrhées) ;
- anémie, douleurs articulaires.
Fausses maladies allergiques
Ces maladies n'ont pas d'origines immunes et provoquent des réactions qui ressemblent aux symptômes d'une allergie.
- Le favisme.
- L'hyper-réactivité aux amines biogènes (histamine, histidine, tyramine, phényléthylamine) contenues dans certains aliments (boissons et aliments fermentés, gibier, charcuterie, poissons, chocolat, le gruyère ou le parmesan râpés).
- L'excès de consommation d’aliments histamino-libérateurs comme l’alcool, les fraises, les tomates, le chocolat, les poissons, les crustacés, etc.
- L'intolérance aux colorants (tartrazine, érythrosine) ou aux conservateurs (nitrite de sodium) dans l'alimentation.
- L'action directe de certains aliments riches en acides ou en enzymes protéolytiques sur la muqueuse buccale qui peuvent entraîner des brûlures des lèvres comme le kiwi (riche en enzymes protéolytiques), l’orange ou la tomate (qui sont acidulées).
- La photosensibilisation.
- L'intolérance au gluten (maladie cœliaque).
- Le SEIPA, le syndrome du côlon irritable, le RGO.
- L'urticaire chronique.
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