Intolérance à l'alcool

Sommaire

verre de vin blanc, rosé et rouge gettyimages/ robynmac

L’allergie à l’alcool est plutôt une intolérance du système digestif qu’une réponse du système immunitaire. Elle n’en est pas pour le moins authentique. Le système digestif ne parvient pas à décomposer les molécules d’alcool en fractions, plus simples pour pouvoir les assimiler, car il ne comporte pas ou peu d’un groupe d’enzymes appelés aldéhydes déshydrogénases (il y en à 19 différents).

Il s’ensuit une série de symptômes très désagréables. Cette intolérance oblige les personnes qui en sont atteintes à éviter les boissons alcoolisées.

Elle peut parfois en cacher une autre, une intolérance aux sulfites qui sont des conservateurs naturellement présents ou ajoutés dans le vin, ou une allergie à l’histamine, une substance également présente naturellement dans certaines boissons et aliments (chocolat, café, vin, saumon, fromages). Le point.

Symptômes de l’intolérance à l’alcool

En cas d’intolérance, le corps ne parvient pas à assimiler les boissons ou les médicaments qui contiennent des molécules d’alcool et particulièrement de l’éthanol.

À la consommation de ces produits, la personne ressent des symptômes très variés, associés ou isolés :

  • Nausées, vomissements.
  • Douleurs abdominales, diarrhées.
  • Flush au visage (rougeur subite), bouffées de chaleur, sueurs, sensations thermiques perturbées.
  • Urticaire et démangeaisons des extrémités (mains, pieds, oreilles), du torse, des fesses et des cuisses.
  • Gonflement de la muqueuse nasale, écoulement nasal, sensation de nez bouché.
  • Œdème des paupières et des lèvres.
  • Maux de tête, migraine, vertiges.
  • Palpitations, tachycardie, chute de tension.

Bon à savoir : les femmes semblent plus souvent intolérantes à l’alcool que les hommes. Après 60 ans, l’assimilation de l’alcool est plus difficile. En vieillissant, la consommation de médicaments s’accroît pour soigner l’hypertension ou des maladies cardio-vasculaires. Ces médicaments peuvent interagir avec la prise d’une boisson alcoolisée et déclencher des symptômes d’intolérance.

Intolérance à l’alcool : comment y remédier ?

L’intolérance à l’alcool ne se soigne pas avec un médicament. Il faut éviter les produits alcoolisés.

En fonction de la quantité d’aldéhydes déshydrogénases la personne atteinte peut en supporter une petite quantité. C’est elle, qui par essais/erreurs, trouvera la boisson qu’elle tolère et en quelle quantité.

En effet, tous les alcools ne sont pas assimilés de la même façon et il est possible de mieux supporter un alcool dit fort comme le whisky qu’un alcool dit doux comme un vin cuit. Les autres composants de ces boissons interagissant.

Zoom sur l’allergie au vin

L’allergie au vin est un peu spécifique car cette boisson issue de raisin fermenté contient d’autres substances potentiellement allergènes :

  • Des sulfites qui sont présents naturellement dans la peau du raisin ou ajoutés par le vigneron au moment de la mise en vieillissement en tonneau de bois (allumage d’un petit morceau de soufre pour désinfecter l’intérieur), ou versé directement dans une cuve en inox.
  • Du blanc d’œuf pour clarifier le vin. Le vigneron l’utilise en poudre pour précipiter les impuretés naturelles du vin au fond de la cuve et avoir un vin parfaitement translucide.
  • De la caséine, protéine de lait de vache, comme le blanc d’œuf. Cette poudre permet de clarifier le vin.

Bon à savoir : le vin blanc n’est pas plus allergisant que le vin rouge. Les personnes modérément sensibles au vin de consommation courante pourront probablement consommer des vins élevés en biodynamie, une méthode d’agriculture et de vinification particulière qui produit des vins non clarifiés naturellement troubles, et sans sulfites ajoutés.

Ces pros peuvent vous aider

Liens rapides