Dès les premiers jours de vie, un bébé peut être allergique car sa génétique y est prédisposée. C’est le cas si l’un ou les deux parents sont allergiques mais aussi s'il a des grands-parents allergiques, que ce soit à un aliment, aux poils d'animaux ou à un pollen. On parle de terrain atopique. 12 % des bébés de moins de 3 ans ont une allergie mais heureusement, certaines sont provisoires.
Symptômes de l’allergie chez les bébés
La dermatite atopique est le premier symptôme d’allergie alimentaire du nourrisson.
Avant les 4 mois du bébé, elle se manifeste par des plaques rouges et suintantes sur :
- le front ;
- le torse ;
- les joues.
- le torse ;
- derrière les genoux ;
- au pli des coudes ;
- derrière les oreilles.
La dermatite atopique est extrêmement douloureuse, elle démange affreusement c’est pourquoi les bébés se tortillent, dorment peu, sont irritables et parfois peu souriant. Il est primordial d’agir sur ce symptôme qui altère la qualité de vie du bébé mais aussi de sa famille :
- avec des crèmes émollientes achetées en pharmacie ;
- avec des crèmes corticoïdes ;
- avec des crèmes antifongiques et antibactériennes quand la peau a des lésions.
L’allergie se manifeste également par des troubles digestifs :
- régurgitations ;
- vomissements en jet ;
- diarrhées ;
- crampes abdominales (le bébé donne des coups de pied et se raidit).
Il faut consulter sans attendre car sa prise de poids peut être impactée.
L’allergie se manifeste parfois soudainement avec un choc anaphylactique :
- urticaire géante ;
- œdème du visage ;
- crise d’asthme ;
- chute de tension, trouble du rythme cardiaque.
Il faut immédiatement conduire le bébé aux urgences.
Bon à savoir : depuis le 1er janvier 2022, une personne qui se rend aux urgences sans être hospitalisée doit régler un « forfait patient urgences (FPU) » d’un montant de 19,61 € qui peut être pris en charge par la mutuelle (ou complémentaire santé).
L’allergie respiratoire se manifeste chez le nourrisson par des maladies ORL à répétition, sinusites, bronchiolites, otites, conjonctivites, asthme. Les symptômes peuvent être anodins ou masquer un terrain allergique qu’il faut diagnostiquer. Ils se manifestent tout au long de l’année y compris en dehors de la période hivernale propice aux infections en tous genres. Les symptômes sont les suivants :
- toux sèche ;
- nez bouché ou qui coule clair ;
- yeux rouges qui démangent et qui coulent ;
- crise d’asthme (sifflement des bronches, respiration difficile).
Bon à savoir : le diagnostic précoce permet une meilleure prise en charge de la maladie allergique qui évoluera tout au long de la vie de l’enfant. On parle de marche allergique.
Chez les bébés : allergie au lait maternel
Le lait maternel est le meilleur aliment pour le bébé atopique. Il arrive parfois que le bébé soit vraiment très sensible à des protéines allergisantes consommées par la maman, même dégradées par son métabolisme. Il faut alors consulter très rapidement un allergologue car il n’y a pas d’âge pour effectuer des tests (ils seront faits sur son dos) puis en fonction des résultats et de l’identification des allergènes choisir soit :
- De mettre la maman au régime d’éviction des allergies du bébé (souvent sans lait, sans poisson, sans soja). Ce choix peut être contraignant pour la maman car il doit être bien suivi pour qu’elle ne souffre pas de carence, en calcium ou en fer notamment.
- D’arrêter l’allaitement et de lui proposer une solution d’acides aminés.
Ce choix nécessite un sevrage qui devra se faire en douceur et avec beaucoup de bienveillance et d’amour pour faire accepter le biberon au bébé. Les solutions d’acides aminés sont réputées pour avoir mauvais goût. Mais le lait maternel a aussi un goût étrange pour nos papilles adultes. L’introduction de cette préparation médicale pour nourrisson est difficile mais souvent nécessaire pour la bonne santé du bébé.
Chez les bébés : allergie au lait de vache
C’est la première allergie du nourrisson que l’on décèle au moment du sevrage après l’allaitement maternel, ou dès les premiers jours de vie en cas d’alimentation avec une préparation maternisée. En fonction de la sensibilité du bébé, le pédiatre ou l’allergologue prescriront des préparations maternisées adaptées avec des protéines de lait plus ou moins coupées pour permettre une meilleure assimilation.
L’allergie aux protéines de lait de vache (APLV) se guérit naturellement, la plupart du temps entre 3 et 6 ans, lorsque le système immunitaire de l’enfant mûrit et s’adapte.
Parfois l’allergie au lait de vache demeure.
L’allergie au lait de vache peut être :
- Immédiate : on pratique un prick-test avec l’aliment natif (du lait de vache entier) sur la peau du bébé.
- ou retardée : il existe des tests de dépistage à laisser 24 ou 48 h sur la peau du dos du bébé.
Chez les bébés : allergie à certains aliments
Au moment de la diversification alimentaire, le bébé peut s’avérer allergique à certains aliments. C’est pourquoi avec un bébé atopique, il faut proposer un aliment nouveau à la fois en espaçant de 48 heures la prise d’un autre nouvel aliment. Les bébés sont souvent allergiques :
- à l’arachide (il s’agit d’une sensibilisation in utéro ou durant l’allaitement ou simplement d’un terrain atopique très favorable) ;
- aux fruits à coque (sensibilisation par des huiles de massage à l’amande douce par exemple) ;
- à l’œuf (les protéines d’origine animales sont les allergies spécifiques du nourrisson) ;
- au poisson ou crevette.
Un bilan allergologique est nécessaire, suivi d’un régime d’éviction puis d’une réintroduction de l’aliment quand c’est possible.
Chez les bébés : allergies respiratoires
Les allergies respiratoires du nourrisson sont souvent masquées par les petites maladies de l’hiver. Des bronchiolites à répétition, une toux sèche le matin doit inciter à faire un bilan allergologique car une allergie aux moisissures, aux poils d'animaux ou aux acariens et possible.
L’asthme peut également apparaître très tôt.