Caractéristiques et conséquences d'une intolérance à l’histamine

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Allergie alimentaire

Inconfort respiratoire ou digestif, éruption cutanée suite à la consommation de certains aliments fermentés ou ayant subi une longue maturation ? Vous souffrez peut-être, comme 1 à 3 % de la population, d'une intolérance à l'histamine.

Substance naturelle fabriquée par notre organisme, elle est présente dans de nombreux aliments, et fréquemment allergènes. Le point dans cette astuce.

L'histamine, médiateur chimique de notre corps

L'histamine est une molécule organique de la famille des amines biogènes. Elle produite par notre corps, à partir d'un acide aminé appelé histidine. On la trouve au niveau :

  • De certains globules blancs, les basophiles, qui circulent dans le sang, et les mastocytes, localisés dans les tissus. Elle est libérée lorsque l'organisme est en contact avec un élément étranger, comme un allergène. Elle déclenche alors une réaction inflammatoire.
  • De la paroi de l'estomac, où elle régule la sécrétion d'acide gastrique.
  • De certains neurones, pour contrôler le niveau d'attention et la fonction d'éveil.

Causes et symptômes de l'intolérance à l'histamine

Causes et personnes à risque

Certaines personnes présentent une intolérance à l'histamine. Les femmes de plus de 40 ans, les patients atteints d'une maladie inflammatoire de l'intestin ou d'allergies croisées sont les plus souvent concernés. L'intolérance à l'histamine peut aussi concerner des enfants ; elle s'estompe alors souvent avec la croissance.

Cette réaction est qualifiée de pseudo-allergie ou de fausse allergie, elle est désignée par le sigle HIT. Elle est provoquée par un problème de dégradation de la substance. L'enzyme dédiée à cette tâche, appelée diamine oxydase, ne remplit plus son rôle correctement. L'histamine s'accumule dans le corps. L'ingestion d'une grande quantité d'histamine provenant de l'alimentation provoque alors divers troubles.

Les personnes touchées présentent des symptômes évoquant ceux d'une allergie.

Symptômes de cette intolérance

Les symptômes de l'intolérance à l'histamine sont très variés et ne sont pas spécifiques, quoi qu'ils puissent avoir des analogies avec les allergies alimentaires (comme une poussée d'urticaire après avoir mangé d'un aliment riche en histamine). Les personnes atteintes peuvent ainsi présenter :

  • des difficultés respiratoires, avec un gonflement des muqueuses nasales et des écoulements, des éternuements, une toux d'irritation ;
  • des problèmes digestifs, troubles du transit, douleurs abdominales, nausées et vomissements ;
  • des manifestations cutanées, rougeurs, urticaires, démangeaisons ;
  • des troubles cardio-vasculaires, palpitations, tachycardie, chute de tension ;
  • des troubles du système nerveux central, qui se traduisent par des migraines, des maux de tête, une sensation de vertige, une perturbation des sensations thermiques ;
  • des problèmes de sommeil ;
  • des bouleversements du cycle menstruel féminin.

Régime alimentaire à adapter en cas d'intolérance à l'histamine

En cas d'intolérance à l'histamine, il convient d'éviter les aliments qui en contiennent de fortes quantités ou qui en libèrent, ainsi que ceux qui renferment d'autres amines biogènes de structure proche. En voici une liste non exhaustive :

  • produits laitiers : fromages à pâte dure, fromages affinés, fromages fondus, fromages au lait cru, babeurre ;
  • viande : jambon sec, jambon cru, salami, saucisses, viande fumée, viande séchée, abats ;
  • produits de la mer : conserves de poisson (maquereau, thon, sardine...), poissons marinés, salés, séchés et fumés, crustacés et mollusques (crevettes, homards, crabes, moules, huîtres...) ;
  • produits végétaux : légumes (aubergines, avocats, cornichons, épinards, fèves, lentilles, olives, piments rouges, pois chiche, soja, sarrasin, roquette, tomates, choucroute) et fruits (fruits à coque, agrumes, ananas, fraise, goyave, kiwi, papaye, cacao/chocolat) ;
  • condiments et épices : sauce soja, vinaigre balsamique, vinaigre de vin, moutarde, paprika fort, poivre ;
  • boissons alcoolisées, thé noir ;
  • additifs alimentaires, sulfites, glutamate, carraghénane, caroube, acide folique, iode, etc.

Bon à savoir : la teneur en histamine varie en fonction de l'état de fraîcheur des produits et de leur mode de conservation. Il est préférable de consommer les aliments frais et de respecter la chaîne du froid.

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