Différences entre allergie et intolérance alimentaire

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Un pisselit
 

Un quart de la population ne supporte pas certains produit alimentaires. Mais comment savoir si les personnes concernées sont intolérantes ou allergiques ? Éléments de réponses.

Intolérance, dans la majorité des cas

Réaction d'intolérance alimentaire

Dans la majorité des cas, les gens souffrent d'une intolérance alimentaire :

  • La réaction est alors essentiellement enzymatique ou pharmacologique. Le patient éprouvera des difficultés à digérer le produit concerné.
  • Une réaction cutanée, comme de l'eczéma, ou même des maux de tête peuvent également être constatés. Parfois, ces désordres sont si gênants que le patient préfèrera complètement supprimer l'élément de son alimentation.
  • C'est le cas, par exemple, avec les personnes qui présentent une intolérance au lait de vache et qui choisiront de consommer des laitages à base de lait de soja ou du fromage de chèvre.
  • Toutefois, si jamais le sujet vient à rencontrer cet aliment de manière incidente chez des amis ou au restaurant, sa santé n'est pas en danger.

Produits concernés

Les produits qui génèrent des réactions d'intolérance sont souvent : le lait, les œufs, les arachides, les crustacés, la fraise, l'ananas, les fruits exotiques, le chocolat, les poissons gras, le vin riche en sulfites, etc.

Beaucoup de personnes apprendront avec tristesse que le chocolat peut également être mal toléré : il peut en effet provoquer des maux de tête.

Allergie : une minorité en augmentation

Des allergies alimentaires rares

En réalité, seulement 1 à 2 % des personnes sont véritablement allergiques à un produit :

  • Lorsqu'ils ingèrent un produit auquel ils sont allergiques, les patients ont une réaction immunologique : nausées, vomissements, éruption cutanée, démangeaisons, œdème de Quincke, choc anaphylactique, etc. Une réaction beaucoup plus impressionnante qu'en cas d'intolérance ! Et beaucoup plus grave.
  • La santé et même la vie des patients peut être en danger. Cela pose des problèmes, tout particulièrement quand ces personnes se restaurent à l'extérieur ou consomment des produits préparés dans le commerce.
  • Il est alors important de signaler ses allergies au cuisinier et / ou de bien lire la composition du produit. Malheureusement, les étiquetages ne sont pas toujours suffisants.

De manière générale, il convient de retenir que les principaux allergènes sont les arachides et fruits à coque, les œufs, le gluten, le lait et certains fruits de même famille (noyau, latex...).

Des allergies alimentaires en augmentation

Si les personnes réellement allergiques sont rares, leur taux est pourtant en augmentation. Elles concerneraient 1 personne sur 10 dans les pays à hauts revenus. Ainsi, de nos jours, à 12 mois, 3 % des enfants sont allergiques à l’arachide et à 6 ans, 2,7 % à la noix de cajou. En France on compte 6 % d’enfants souffrant d'allergie alimentaire, dont un enfant sur 5 polyallergique.

En effet, certains phénomènes ont tendance à générer de plus en plus d'allergies alimentaires. On peut notamment citer :

  • chez les bébés, l'absence d'allaitement, un allaitement bref et / ou une diversification alimentaire précoce (l’OMS recommande l’allaitement maternel exclusif pendant les 6 premiers mois de vie et de le poursuivre pendant les 2 premières années ; quant à la diversification alimentaire, elle peut être commencée entre 4 et 6 mois, sachant que l’introduction de l’arachide et des œufs dès ses débuts permet de réduire les risques d'allergie future) ;
  • l'introduction des fruits exotiques dans notre alimentation ;
  • l'aseptisation croissante de notre environnement, etc.

À savoir : les intolérances comme les allergies constatées chez les jeunes enfants ont tendance à passer avec l'âge. C'est une bonne nouvelle pour les parents, qui se retrouvent souvent face à un casse-tête pour cuisiner sans lait ou sans œufs.

Pour approfondir et mieux vivre ses allergies ou ses intolérances :

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