
- l'allergie cutanée avec l'eczéma et l'urticaire ;
- l'allergie respiratoire avec la rhinite allergique et l'asthme allergique ;
- l'allergie ophtalmique avec la conjonctivite allergique ;
- l'allergie systémique avec l'anaphylaxie.
Qu'est-ce que la rhinite allergique ?
La rhinite allergique est une inflammation de la muqueuse nasale suite à une sensibilisation par un agent allergisant. Le plus souvent, l'agent responsable de cette allergie est volatil, c'est-à-dire qu'il est présent dans l'air que l'on respire.
Il s'agit :
- de pollen (arbres, graminées, herbacées) ;
- d'acariens ;
- de moisissures ;
- de squames d'animaux (chat, chien, cheval).
Lorsque l'allergène entre en contact avec les muqueuses du nez et des voies respiratoires, le système immunitaire se défend en déclenchant une réaction inflammatoire. Cette réaction entraîne la dilatation des vaisseaux sanguins et l'augmentation des sécrétions qui vont conduire à l'apparition des symptômes de la rhinite allergique.
La rhinite allergique peut être le seul signe de l'allergie ou être accompagnée d'autres symptômes comme une conjonctivite allergique et si la maladie n'est pas suivie et traitée de l'asthme allergique. Il est important de consulter un allergologue afin d'éviter une aggravation, lente mais sûre, des symptômes de l'allergie.
Bon à savoir : la rhinite allergique mal soignée est le terrain d'autres allergies qui se développeront comme l'allergie alimentaire (syndrome pollen aliments).
La rhinite, une affection de plus en plus fréquente
La rhinite allergique est de plus en plus fréquente et les signes semblent être plus prononcés qu'auparavant.
Plusieurs raisons explique ce phénomène.
- L'augmentation de la pollution avec émission de gaz à effet de serre et du réchauffement climatique. Les végétaux étant plus agressés par ces deux phénomènes, ils produisent des quantités de pollens (leurs organes reproducteurs) beaucoup plus importantes que par le passé et sur des périodes beaucoup plus longues.
- Pour faire des économies d'énergie, les maisons construites dans les années 70 étaient extrêmement isolées, en dépit de la circulation naturelle de l'air. Ces constructions ont produit beaucoup de moisissures.
- Les Français ont de plus en plus d'animaux de compagnie (chien, chat).
- L'atopie (le fait d'avoir des parents ou des grands-parents allergiques) est en augmentation.
- Les médicaments utilisés chez le nourrisson (anti-H2 et IPP), et qui altèrent le microbiote intestinal, participent à l’augmentation de ces pathologies chez le jeune enfant.
La rhinite allergique toucherait à l'heure actuelle près de 40 % des adultes.
De plus, alors qu'habituellement la rhinite allergique apparaissait entre 5 et 20 ans, elle peut désormais apparaître à l'âge adulte sans que la personne n'ait présenté de tel symptôme durant son enfance (rarement au-delà de 40 ans, cependant).
On notera également que les filles présentent un risque significativement plus faible de rhinite allergique que les garçons avant la puberté alors qu’après la puberté, la différence n’est plus significative.
Bon à savoir : le RNSA (Réseau National de Surveillance Aérobiologique) met à la disposition du public une application d'alertes polliniques permettant de consulter les départements et les pollens dont on souhaite connaître les niveaux d'alertes.
Les signes de la rhinite allergique
Les principaux signes de la rhinite allergique sont :
- éternuements en salves ;
- obstruction nasale ou impression de « nez bouché » ;
- écoulement nasal clair et liquide ;
- démangeaisons nasales.
On parle de rhinite allergique saisonnière pour les allergies au pollen car elles surviennent chaque année à la même période et de rhinite perannuelle ou chronique pour les autres allergènes.
Les facteurs aggravants de la rhinite allergique
Certains facteurs sont connus pour aggraver la rhinite allergique. Il s'agit de tous les facteurs qui agressent la muqueuse nasale comme :
- l'exposition à la fumée de cigarette, particulièrement durant la première année de la vie ;
- l'exposition à d'autres irritants contenus dans l'air comme la pollution, les gaz d'échappement, l'utilisation d'aérosols dans les habitations, les parfums d'intérieur…
Comment soigner la rhinite allergique ?
Traitement conventionnels
Il existe des traitements symptomatiques comme les antihistaminiques et les corticoïdes locaux. les sprays nasaux contiennent souvent les deux associés.
On peut traiter la rhinite allergique avec l'immunothérapie spécifique (désensibilisation). Ce traitement contraignant dure entre 1 et 3 ans et permet l'atténuation notable, voire la disparition de la rhinite allergique.
L'allergologue peut proposer
- des injections d'allergènes préparés spécialement pour l'individu (APSI) ;
- une solution sublinguale d'APSI ;
- des comprimés pré établis pour les pollens.
Traitement par aromathérapie
Des solutions naturelles complémentaires peuvent être employées, notamment l'homéopathie, l'aromathérapie et la phytothérapie.
En aromathérapie on peut par exemple proposer de mélanger dans un flacon de 5 ml 25 gouttes de chacune des huiles essentielles suivantes :
- bois de santal (Santalum album), dont les vertus sédatives calment l’irritation des nerfs responsables des éternuements,
- géranium rosat (Pelargonium graveolens), qui lutte contre l’inflammation de la muqueuse nasale,
- ravensare(Ravensara aromatica), pour ses propriétés anti-inflammatoires sur la muqueuse nasale.
Respirez « en conscience » au flacon et dans l’idéal pendant 5 minutes 2 à 3 fois par jour, pendant 7 jours. L’inhalation permet d’améliorer les symptômes nasaux (éternuements, écoulements, démangeaisons, obstruction nasale), la qualité de vie, le sommeil et la fatigue.
Attention : l'utilisation des huiles essentielles est contre-indiquée chez les enfants de moins de 6 ans. Demandez toujours conseil à votre naturopathe, aromathérapeute ou pharmacien avant toute utilisation.
Traitement en phytothérapie
Le traitement de la rhinite allergique par phytothérapie rassemble un ensemble de remèdes :
- Prendre au choix, pendant 3 à 6 semaines :
- une gélule de gingembre dosée à 500 mg d'extrait de rhizome de gingembre une fois par jour,
- une cuillerée d'extrait de ginseng rouge riche en ginsénosides (1 g environ),
- une ampoule de 15 ml d'extrait fluide de feuilles de ginkgo.
- Réaliser une tisane avec une cuillerée du mélange suivant : 50 g de graines de chardon-Marie, 30 g de sommités fleuries de thym, 20 g de parties aériennes d'euphraise. Laisser infuser 10 minutes dans une tasse d'eau bouillante et boire 3 à 4 tasses par jour.
- Réaliser une fois par jour pendant 3 à 6 semaines un lavage de chaque narine à partir d’une décoction refroidie de 40 à 50 g de rhizome de réglisse pour un litre d'eau froide à faire bouillir une demi-heure et macérer 12 heures.
- Pour soulager la conjonctivite allergique mélanger 50 g de parties aériennes d’euphraise à 25 g de feuilles de plantain majeur et 25 g de bleuet. Prendre une cuillerée à soupe de ce mélange pour 10 cl d’eau bouillante et laisser infuser une demi-heure. Une fois refroidie, appliquez sur les yeux pendant une dizaine de minutes à l’aide d’une compresse.
- Détoxifier le foie et les reins à l'aide de plantes telles que le chardon-Marie, l'artichaut, le pissenlit, le desmodium, l'aubier de tilleul...
- De façon générale, sue supplémenter en probiotiques, en vitamine D, en vitamine C et surveiller son alimentation qui doit :
- être riche en nutriments, antioxydants et anti-inflammatoires,
- être riche en huiles végétales riches en oméga-3,
- contenir des aliments riches en quercétine,
- être pauvre en protéines,
- éviter les laitages de vache et/ou le gluten,
- s'accompagner de beaucoup d'eau : potages, bouillons...
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Manifestations allergiques
Sommaire
- Comment se manifeste l'allergie ?
- Complications possibles