Allergie au miel

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Un enfant joue avec un pot de miel

 

L’allergie au miel reste relativement rare par rapport à sa consommation. Cette allergie regroupe à la fois l’allergie au miel proprement dit, mais aussi l’allergie aux produits dérivés du miel : gelée royale, propolis, pollens, etc.

Les symptômes de l’allergie au miel sont multiples et caractéristiques des allergies alimentaires. Le traitement repose sur la prise en charge des symptômes allergiques en cas de consommation et sur l’éviction du miel et de ses dérivés dans l’alimentation de la personne allergique. Faisons le point ensemble.

Composition du miel

Le miel est un mélange très complexe formé de nectar des fleurs butiné par les abeilles, de pollens, de propolis et de composés d’abeille : enzymes présentes dans les sécrétions salivaires des abeilles, cire et produits de desquamation. 

La composition du miel est également complexe :

  • des glucides (75 à 80 %) ;
  • de l'eau (16 à 20 %) ;
  • des acides aminés et des protéines ;
  • des minéraux et des oligo-éléments (calcium, cuivre, fer, magnésium, manganèse, phosphore, etc.) ;
  • des vitamines (B1, B2, PP, B6, B8).

Bon à savoir : la composition du miel varie au cours de l’année. Sa couleur, sa texture et sa composition dépendent de l’environnement végétal dans lequel butinent les abeilles.

Allergie au miel et aux produits de la ruche

Parallèlement au miel, plusieurs produits de la ruche sont utilisés par l’Homme et peuvent donner lieu à des allergies :

  • La gelée royale est une substance fluide, blanchâtre, gélatineuse et légèrement sucrée. Sécrétée par les abeilles entre le 5ème et le 14ème jour de leur vie. La gelée royale constitue l’alimentation des larves de la ruche et de la reine. La gelée royale est consommée fraîche, en capsules, en ampoules ou en flacons.
  • La propolis est la substance résineuse que les abeilles récoltent sur les bourgeons de certains arbres (peupliers, marronniers, saules, résineux, …). La propolis permet aux abeilles de réparer les fissures des parois de la ruche. La propolis est incorporée dans différents compléments alimentaires ou dans des préparations cosmétiques.
  • Les gâteaux de miel ou de cire sont des édifices construits par les abeilles, avec des alvéoles pour y déposer le miel. Ces gâteaux de miel peuvent être consommés.
  • Les pelotes de pollen représentent les grains de pollen butinés et agglomérés par les abeilles. Les pelotes de pollen entrent dans la composition de compléments alimentaires.

Le miel et les produits dérivés de la ruche sont largement consommés dans le monde et reconnus pour leurs propriétés tonifiantes et immunostimulantes. Mais ils renferment de nombreux allergènes potentiels (pollens, composés des abeilles).

Cependant, l’allergie au miel et aux produits dérivés de la ruche reste faible par rapport à l’importance de leur consommation mondiale. L’allergie au miel concerne 2 à 3 % de la population.

L’allergie au miel est souvent une allergie croisée avec d’autres allergies :

  • Les personnes présentant un terrain atopique ont un risque accru de développer une allergie au miel.
  • L’allergie aux pollens prédispose fortement à l’allergie au miel et aux produits de la ruche.
  • L’allergie aux venins d’hyménoptères ne constitue pas un facteur de risque d’allergie au miel, mais expose à un risque accru d’allergie à la gelée royale.
  • Les apiculteurs sont rarement concernés par l’allergie au miel.

Le miel et les produits dérivés de la ruche constituent souvent des allergènes masqués. En effet, ils peuvent être présents en quantité minime dans certains produits et ne sont ainsi pas mentionnés sur la liste des ingrédients.

Symptômes de l’allergie au miel

L’allergie au miel provoque des symptômes allergiques caractéristiques des allergies alimentaires :

  • une urticaire ;
  • une dermatite de contact à l’endroit du contact direct entre le miel et la peau ;
  • une rhinite allergique ;
  • des troubles digestifs : diarrhées, douleurs abdominales ;
  • un asthme ;
  • un œdème ;
  • un risque de choc anaphylactique (réaction allergique grave pouvant mettre en jeu le pronostic vital). 

À noter : les symptômes varient selon les personnes allergiques, en termes de nature et d’intensité des symptômes.

L’allergie à la gelée royale provoque souvent des symptômes graves : œdème, asthme aigu sévère, gastro-entérite, colite hémorragique (inflammation du côlon) et choc anaphylactique.

Les pelotes de pollens et la propolis sont rarement impliquées dans des allergies alimentaires. En revanche, l’utilisation de la propolis dans les produits cosmétiques et pharmaceutiques entraîne un risque d’allergie cutanée, sous forme de dermatite de contact.

Allergie au miel : diagnostic et traitement

Le diagnostic de l’allergie au miel repose sur les symptômes allergiques associés à la consommation de miel. Des tests cutanés spécifiques peuvent être réalisés.

Les allergies croisées doivent être recherchées (allergies aux pollens, allergies aux venins d’hyménoptères). Pour confirmer le diagnostic, un test de provocation peut être effectué, par ingestion d’une quantité de miel.

Le diagnostic de l’allergie au miel peut être difficile, car le miel fait partie des allergènes masqués. Le miel peut être présent dans différentes préparations alimentaires en quantité minime, sans être indiqué sur la liste des ingrédients. La personne ne peut donc pas relier ses symptômes à la consommation de miel.

Les symptômes allergiques peuvent être ponctuellement traités comme toute allergie alimentaire :

  • des médicaments anti-histaminiques ;
  • des corticoïdes en cas de forme sévère.

Le seul traitement définitif de l’allergie au miel est l’éviction totale du miel et de ses produits dérivés. Il faut alors s’abstenir de consommer du miel, même en quantité infime et quelle que soit la forme. Il faut également éviter tout contact avec la peau.

Bon à savoir : le miel étant un allergène masqué, il est préférable d’éviter les préparations alimentaires qui seraient susceptibles de contenir des petites quantités de miel.

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