Allergie aux chenilles processionnaires

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Chenille processionnaire apimen83 CC - BY - NC - ND / Flickr

 

De jolies chenilles qui se suivent en file indienne dans le jardin, voilà qui a de quoi susciter l'intérêt... Mais il convient de garder ses distances !

En effet, le moindre contact avec leurs poils est une expérience très désagréable ! Découvrons comment se manifestent les réactions allergiques à ces larves, et la façon de les apaiser.

Qu'est-ce qu'une chenille processionnaire ?

La chenille processionnaire est une larve de papillon de nuit (Thaumetopoea) :

  • Les femelles adultes pondent leurs œufs dans un arbre, un pin ou un chêne le plus souvent, puis après leur naissance, les chenilles commencent à fabriquer un nid de soie volumineux dans lequel elles se développent.
  • Arrivées à un certain stade de maturité, elles en descendent, se suivant en file indienne ou en procession, d'où leur appellation de chenilles processionnaires.
  • Elles s’enfouissent alors dans le sol et en ressortent quelques temps après sous forme de papillon.

Pour réduire les risques d'un nid présent dans votre jardin, installez des pièges à phéromones au niveau des arbres sensibles : ils capturent les papillons mâles, ce qui limite la fécondation des femelles et donc la ponte des œufs.

Bon à savoir : les poils des chenilles processionnaires mettent plusieurs années à se désagréger après la mort de l'animal. Un contact avec ceux-ci peut également provoquer des réactions.

Allergie à la chenille processionnaire : contamination et symptômes

Le contact avec les chenilles processionnaires a généralement lieu dans un jardin ou une forêt où des nids sont présents. La contamination a alors lieu :

  • De manière directe, lorsqu'on touche une chenille.
  • De manière indirecte, lorsque les poils des chenilles, qui se détachent facilement, sont dispersés dans l'environnement par le vent. Quand elles se sentent menacées, les larves projettent leurs poils pour se défendre, ce qui accentue ce phénomène.

Les poils vont entrer dans l'organisme par différents biais :

  • soit au niveau de la peau : les poils ont une forme de harpon qui leur permet de pénétrer facilement dans la peau ;
  • par inhalation : les poils sont inspirés et se retrouvent en contact avec les muqueuses des voies respiratoires ;
  • par contact avec les yeux ;
  • par ingestion, lorsqu'on porte les doigts à la bouche après avoir touché une chenille notamment.

À noter : les périodes propices à ces contacts sont le printemps et l'été ; il convient donc d'être très vigilant et de surveiller attentivement les enfants.

Les symptômes varient en fonction de la zone de contact :

  • Au niveau de la peau, on observe une éruption de plaques rouges sur différentes parties du corps, qui suscitent de vives démangeaisons.
  • Au niveau de l’œil, apparaissent les signes d'une conjonctivite : il devient rouge, la paupière gonfle, il larmoie et devient très sensible à la lumière. Si les poils ne sont pas retirés, ils peuvent entraîner la formation de nodules.
  • Au niveau respiratoire, les poils urticants provoquent des maux de gorge, des éternuements, voire des difficultés à respirer.
  • Quand ils sont ingérés, ils provoquent un gonflement de l'intérieur de la bouche, des nausées, des vomissements, des maux de ventre...

Le principal danger est la survenue d'un choc anaphylactique, une réaction allergique très violente qui engage le pronostic vital.

Bon à savoir : sachez que les chenilles processionnaires sont également très dangereuses pour les chiens.

Allergie aux chenilles processionnaires : comment réagir ?

Il est dans un premier temps important de prévenir les contacts avec ces chenilles, en prenant de simples mesures :

  • Si vous repérez un nid dans un arbre, signalez-le auprès de la mairie.
  • N'intervenez pas directement, car vous pourriez être touché en tentant de le retirer.
  • Ne vous approchez pas de la zone et interdisez-en l'accès aux enfants.

En cas de contact avec ces chenilles, l'objectif est de limiter la propagation des poils urticants sur le corps. Pour cela, il faut enlever rapidement ses vêtements, en les manipulant avec des gants, et se laver soigneusement pour éliminer les fragments encore présents.

Ensuite, si des symptômes se manifestent, il convient de consulter son médecin. Différents types de médicaments peuvent être prescrits :

  • des anti-histaminiques, qui vont s'opposer au phénomène allergique ;
  • des corticoïdes, notamment en cas d'atteinte pulmonaire ou oculaire ;
  • en cas de choc anaphylactique, une injection rapide d'adrénaline est nécessaire pour contrôler la situation.

Un lavage oculaire, à base de sérum physiologique, sera réalisé en cas de contact avec les yeux. Il n'est pas toujours suffisant : il est parfois indispensable de recourir à une intervention chirurgicale pour retirer les poils urticants.

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