Une consultation chez un allergologue est remboursée à 70 % du tarif de base si le patient est muni d’une ordonnance de son médecin traitant. C’est la mutuelle du patient qui rembourse le reliquat.
Pour une consultation chez l’allergologue, il n’y a pas de remboursement de la Sécurité sociale pour les éventuels dépassements d’honoraires. PagesJaunes vous dit tout sur les modalités de remboursement d'un allergologue.
Allergologue, actes médicaux et remboursement
L’allergologue a pour mission de diagnostiquer une allergie et la substance qui en est responsable. Il peut faire réaliser des tests afin d’y arriver. Une fois sûr de son diagnostic, il prescrit le traitement adéquat à son patient.
Actes médicaux pratiqués par l'allergologue
Parmi les principales interventions des allergologues, on recense notamment la désensibilisation et l'hyposensibilisation.
Désensibilisation
La désensibilisation (immunothérapie) améliore la réponse immunitaire du patient face à un allergène.
Hyposensibilisation
L'hyposensibilisation consiste à administrer des doses croissantes de l’allergène pour désensibiliser progressivement le patient. Ce traitement s'effectue par voie sous-cutanée ou sublinguale.
Remboursement par la Sécurité sociale
Ces différents actes médicaux sont remboursés par la Sécurité sociale. Toutefois, contrairement à d’autres spécialités (dentiste, cardiologue, etc.) le patient doit respecter le parcours de soin avant d’aller consulter un allergologue. Cela signifie qu'il doit prendre un rendez-vous chez son médecin traitant, qui le redirigera ensuite vers un allergologue si la situation l’exige.
Bon à savoir : la téléexpertise permet à tout médecin de contacter un confrère spécialiste sans la présence obligatoire du patient, avec l'accord de ce dernier. Depuis avril 2022, ce dispositif est généralisé à tous les patients. Il a aussi été élargi aux médecins généralistes, aux pharmaciens, aux auxiliaires médicaux et aux orthophonistes. L'acte de téléexpertise est pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie.
Allergologue : différents niveaux de remboursement
Si le parcours de soin est respecté, le remboursement d'une consultation avec un allergologue par la Sécurité sociale est de 70 %.
Bon à savoir : la prise en charge de l’assurance maladie passe à 100 % pour les patients bénéficiaires de la CMU-C ou ceux qui consultent dans le cadre de leur ALD.
Toutefois, il est préférable de choisir un praticien de du secteur 1 car les dépassements honoraires ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale (en honoraires libres, les allergologues de secteur 2 peuvent pratiquer des dépassements d’honoraires).
Rappel : un dépassement d'honoraires correspond à la différence entre le tarif conventionnel d'une prestation de santé (défini par la Sécurité sociale) et le montant réel facturé au patient. Le secteur 1 regroupe les médecins qui appliquent les tarifs de la Sécurité sociale.
Si l’assuré consulte un allergologue sans prescription du médecin, le taux de remboursement de la Sécurité sociale chute à 30 % (sauf en cas de consultation de suivi ou si le patient est en affection longue durée et que l’allergologue est inscrit dans le protocole de soins).
Le ticket modérateur et la participation forfaitaire peuvent rester à charge également. L’assuré doit alors se rapprocher de sa complémentaire santé pour obtenir un remboursement. Cette dernière prend en charge les 30 % restants, voire plus, en fonction de la formule choisie.
Bon à savoir : pour les actes dont le tarif est supérieur ou égal à 120 €, ou ayant un coefficient supérieur ou égal à 60, une participation forfaitaire de 24 € se substitue au ticket modérateur.
Dans certains cas, la complémentaire santé peut aussi prendre en charge les dépassements d’honoraires.
Important : depuis le 1er janvier 2017, la loi limite le remboursement les dépassements d’honoraires à hauteur de 100 % du tarif de base. Au total, il faut que que le taux de remboursement exprimé par la mutuelle ne dépasse pas 200 % (70 % Sécu + 30 % ticket modérateur + 100 % de plafonnement). Au-delà de cette limite, les frais restent à la charge de l'assuré.
Un dépassement d'honoraires illégal ou abusif (c'est-à-dire« excédant le tact et la mesure ») par un médecin est soumis à sanction sans conciliation (décret n° 2020-1215 du 2 octobre 2020).