Tests cutanés pour allergie

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Les tests cutanés font partie des outils diagnostic de l'allergologue.

Ce sont des tests épicutanés (qui se font sur la surface de la peau). Il se passent au cabinet de l'allergologue.

Avant les tests cutanés

Le patient doit avoir cessé son traitement anti-histaminique et corticoïde quelques jours avant les tests pour ne pas les fausser. Si le patient est malade, avec un rhume ou une autre pathologie qui va abaisser son système immunitaire, les tests peuvent être reportés.

L'interrogatoire détaillé

Avant de réaliser les tests cutanés, l'allergologue va faire un examen clinique complet et mener un interrogatoire détaillé, on parle d'anamnèse. Cela va lui permettre de savoir quels sont les différents symptômes éprouvés par le patient, de comprendre l'environnement dans lequel vit le patient et de suspecter à quel allergène il est sensible.

C'est un travail d'enquête qui le conduira à orienter son diagnostic vers une série d'outils, des extraits d'allergènes ou des allergènes natifs, pour réaliser des prick-test ou des patch-test, de rare fois une IDR (intradermoréaction).

  • Les extraits d'allergènes sont des allergènes purifiés se présentant sous forme de petits flacons de liquide translucide.
  • Les allergènes natifs sont des aliments ou des médicaments que l'on trouve dans la vie courante. D'ailleurs l'allergologue demande parfois au patient de venir avec un kiwi, un œuf, un peu de lait de brebis, ou un médicament afin d'effectuer le test. Il possède aussi  un congélateur bien rempli pour parer aux différents cas.

L'avantage des allergènes natifs sont dans l'entièreté de la source, il y a la peau, les pépins, la pulpe pour un fruit. On peut tester l'aliment cuit ou cru. cela permet parfois de faire des régimes d'éviction moins sévères, notamment pour l'œuf.

Il est plus facile de pratiquer des prick-test avec des extraits d'allergènes qui, sous forme liquide, sont plus efficaces à appliquer et à interpréter.

Il existe différents types de tests cutanés. Le but de ces tests est de mettre les allergènes suspectés, en quantité suffisante, en contact avec la peau et d'interpréter la réaction qu'ils déclenchent. Les allergènes en cause vont reproduire sur la peau une réaction allergique.

Comment se passent les prick-tests ?

L'allergologue (ou son assistant) va déposer 

  • sur le dos du patient, s'il y a beaucoup de test à pratiquer ou si c'est un jeune enfant pour une question de surface de test, 
  • ou sur ses avant bras 

des gouttelettes d'extrait d'allergènes, en notant soigneusement au stylo bille, à même la peau, un numéro. Il reporte ensuite les numéros des tests sur une feuille d'évaluation avec le nom de l'allergène.

Il fait également une place pour un test faux positif et un test vrai positif.

En effet la peau de certains patients réagit "à tout" et cela peut induire  des erreurs d'interprétation. Dans le même temps, il existe des substances ou tout le monde doit réagir.

Le patient peut lui même fausser les tests en étant persuadé qu'il est allergique à telle ou telle substance (effet nocebo/placebo). C'est pourquoi souvent, pour des patients anxieux, les tests ont lieu en dissimulant les extrait allergène sous des numéros. 

Avec une petite pique en plastique stérile, il va égratigner superficiellement la peau. Il faut ensuite attendre une dizaine de minutes une possible réaction épidermique.

Il faut ensuite nettoyer la peau avec un coton pour ôter les allergènes déposés.

L'allergologue ou son assistant trace sur la peau le contour de la zone rougie et le contour de la papule au milieu, quand la zone de peau a réagit. Il reporte les dessins avec un scotch calque sur sa feuille d'évaluation.

A noter : On dit souvent que ces tests sont indolores. Oui mais il sont inconfortables. Si l'égratignure avec la pique n'est pas à redouter, la réaction des cellules du patient peut, elle, engendrer de très désagréables sensations de demangeaisons ou de brûlure. heureusement cela ne dure pas. 

Cette méthode est utilisée pour le diagnostic des allergies respiratoires (allergie au pollen, allergie aux animaux, allergie aux acariens, allergie aux moisissures) et dans le cadre des  allergies alimentaires.

Bon à savoir : On peut pratiquer ces tests à n'importe quel âge y compris chez les tout petits bébés de quelques jours.

 

En comparant la réaction cutanée des différentes zones testées, l'allergologue va affiner son diagnostic, proposer un traitement, préconiser des adaptations du mode de vie de la personne allergique, l'orienter vers une association de patients.

Comment se passent les patch-tests ?

Cette méthode consiste à mettre l'allergène en contact de la peau sous un pansement occlusif qui est gardé de 24 à 72 h en fonction des allergènes.

Cette méthode est utilisée lorsque l'allergie du patient semble retardée. les symptômes n'apparaissent pas immédiatement.

Elle est surtout utilisée pour les allergies cutanée de type eczéma et pour certaines allergies alimentaires comme l'allergie aux protéines de lait.

L'allergologue va disposer sur le dos de l'enfant, des gouttelettes de lait cuit ou pas puis recouvrir 'un pansement qui devra rester au sec. La sensation de réaction (brûlure ou demangeaison) quand il y en a une, est souvent cyclique.

Au terme du test, le patient peut soit retourner au cabinet de l'allergologue, soit prendre en photo la zone de peau testée avec son téléphone portable pour l'envoyer au spécialiste. Ce dernier procédé et de plus en plus souvent utilisé.

En fonction du résultat, l'allergologue reaffirmera son diagnostic ou programmera un autre rendez-vous.

 

Comment se passe l'intradermoréaction (IDR) ?

L'intradermoréaction est un test qui se pratique par une injection sous le derme de la peau de 0,03 ml d'une substance. Il faut parfaitement maitriser cette technique qui est utilisée pour diagnostiquer les allergies médicamenteuses.

L'allergologue doit s'assurer que le patient ne risque pas une toxidermie grave.

L'IDR se pratique sur la face interne de l'avant-bras. L'allergologue va injecter une petite quantité de produit. La réaction est immédiate ou retardée autour de la papule d'injection.

En fonction de la réaction, l'allergologue préconise une éviction, une induction de tolérance, et dans tous les cas avérés d'allergie médicamenteuse, conseille au patient d'avoir sur lui une carte d'allergie. Le spécialiste doit faire une déclaration à la pharmacovigilance.

 

Et après les tests cutanés ?

Les tests cutanés sont des outils diagnostic. Pour établir un diagnostic d'allergie avérée, ces tests doivent être accompagnés de l'anamnèse du patient et d'un test sanguin qui est un autre outil diagnostic.

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